Discussion samedi 16 mars 2024 à 15h :
Retours sur l’insurrection
en Albanie de 1997
L’insurrection albanaise de mars 1997 est probablement l’un des événements le plus radical et le plus méconnu de ces dernières décennies. Souvent renvoyé, pour en neutraliser la portée, à l’anachronisme local ou l’archaïsme balkanique, ce soulèvement interroge pourtant encore aujourd’hui tant par sa radicalité — l’abolition de l’État y fut pour ainsi dire réalisée dans la presque totalité du pays, son échec — c’est à un mouvement déjà paralysé que fait face la force d’intervention internationale qui débarque
dans le pays pour remettre de l’ordre, que sa postérité éventuelle. Se singularisait-il absolument ou signalait-il le début d’une nouvelle ère de lutte ? Et puisqu’on nous parle à tout bout de champ « d’effondrement », n’en a-t-on pas là un exemple riche de leçons pour l’avenir ? Sans occulter ses conditions particulières et malgré les infos très lacunaires à son sujet — un premier bilan d’étape a été réalisé dans le recueil « Albanie 1997, une insurrection oubliée ? », le mars albanais permet d’aborder moult enjeux des futures insurrections.
Le PDF du livre « Albanie 1997, une insurrection oubliée ? » est
disponible en ligne ici : Albanie 1997, une insurrection oubliée pdf
Jeudi 21 mars à 18h : InfoKiosk spécial équinoxe !
InfoKiosk spécial équinoxe ! C’est le moment de choisir des tracts et brochures sur les tables, des doubles de livres sortis du fonds de la bibli pour l’occasion, de visiter les nouveautés de la distro, d’emprunter un livre, de palabrer, grignoter et siroter, …
Discussion Jeudi 4 avril à 18h : Y a-t-il des guerres justes ?
La guerre ? Tout le monde la déteste. C’est sans doute plus vrai que le tant répété « tout le monde déteste la police » mais tout aussi faux. Plus vrai, car la guerre, avec les formes diverses et le degré d’atrocité qui peuvent s’y déployer, demeure pour beaucoup une catastrophe à éviter, un temps terrible où la vie est en pesanteur au-dessus de l’abîme. Mais aussi faux, car beaucoup justifient, dans certaines circonstances, sa nécessité et finissent par y prendre part. Si l’on s’en tient à ce que les Etats considèrent comme guerre, on se rend compte que leur propagande a même intégré le repoussoir qu’elle représente : Aucun camp ne recherche la guerre, c’est toujours à contre coeur, mais pour une bonne cause, que les belligérants se résigneraient à la faire, chaque camp trouvera chez l’autre les provocations qui le placeraient dos au mur ne laissant pas d’autre perspective que la guerre. Peu importe les raisons, les Etats et les puissants sauront justifier leurs guerres qui sont des moyens pour atteindre des buts et répondre à des logiques qui ne sont pas les nôtres.
Cette discussion pourra être l’occasion de réfléchir à la guerre, à ses logiques et à ses justifications, à décrypter les raisons qui amènent même certain-e-s se disant anarchistes à justifier la guerre des Etats et à vouloir jouer un rôle sur l’échiquier des ennemis de la liberté, à questionner comment les logiques de guerre peuvent aussi être présentes dans les luttes autonomes. Des réflexions pour nourrir nos perspectives d’actions dans des contextes plus ou moins proches du déchaînement meurtrier de la violence des Etats et de ses sujets.