Présentation et discussion, avec un compagnon des états-unis, autour de la dernière décennie de luttes là-bas, et plus spécifiquement autour du soulèvement de 2020 à Minneapolis après l’assassinat de George Floyd et une révolte en prison à St Louis. Le mardi 15 mars à 19h à la bibliotheque Libertad, 19 rue burnouf 75019 Paris
Les conséquences d’un soulèvement peuvent parfois être plus dévastatrices qu’avant le soulèvement. La rapidité avec laquelle tout est remis en place après l’explosion est décourageante. Les inévitables réformes en réponse agissent d’une manière à nous retrancher dans les impositions quotidiennes d’avant – celle du travail salarié, du loyer,
de la racialisation et d’autres indignités personnelles difficiles à définir de la vie sous le Capital.
Si un soulèvement ne peut pas être immédiatement nié, il est récupéré et utilisé pour construire des impasses plus fortes contre celui-lui, par ceux et celles qui contribuent à créer les conditions pour le soulèvement en premier lieu. C’est une trahison surréaliste de regarder un beau et vaste moment indéfinissable qu’on a vécu devenir rapidement un récit historique défini, écrit à la fois par les ennemis et les partisans du soulèvement. La beauté et l’horreur de tout cela sont écrites dans la pierre et dépassées par celles et ceux qui cherchent le pouvoir et l’héritage.
Comment réagissons nous, qui désirons un changement explosif, de manière personnelle et collective lorsque l’histoire et la récupération nous passent au bulldozer ? À l’heure des tweets rapides, des théories du complot et des prises de position à chaud, est-il possible de ralentir ? Est-il possible de s’engager dans des explorations plus profondes en dehors de la discorde alambiquée de l’Internet, où nous ne perdons pas la tête ? Mais aussi, comment faire pour ne pas être bloqué.e dans le passé, en repassant les moments qui nous ont inspirés mais aussi épuisés et traumatisés ? Comment lutter contre la rancœur qui peut naître après avoir « tout brûlé » ?
Qu’est-ce qu’un soulèvement ? Est-il dangereux ? Est-ce que cela remet parfois en question nos propres fondements et aspirations en tant qu’anarchistes ? Est-il la culmination des révoltes subtiles et apparentes dans nos vies quotidiennes contre ce qui cherche à nous réprimer et nous opprimer ? Y a-t-il un moyen d’aller au-delà d’une sorte de romantisme qui glorifie l’émeute, l’incendie, la bagarre avec la police, qui occulte les questions difficiles d’un soulèvement sans tomber sans tomber dans les griffes d’un récit de la police ou des ONG ?
Retrouvons-nous Mardi 15 mars à 19h à la bibliotheque libertad, 19 rue
Burnouf 75019 Paris pour discuter de tout cela ! A vous y voir !