A l’occasion de la discussion organisée le 5 avril 2012 à la bibliothèque, est sortie une brochure (36 p.) sur Claudio Lavazza d’une part, à partir de son autobiographie Pestifera la mia vita, et la lutte contre les quartiers FIES dans les prisons espagnoles de 1999 à 2002 auquel il a participé activement d’autre part.
Né en 1954 à Cerro Maggiore (Milan), Claudio Lavazza participe en 77 aux PAC (Prolétaires armés pour le communisme) puis aux COLP (Communistes organisés pour la libération prolétaire) en 1981. Ce nouveau groupe s’occupe alors d’attaques contre les matons, d’évasions (deux camarades sortis de Frosinone et quatre autrEs de Rovigo), mais aussi de vengeances contre les commerçants assassins de braqueurs. En clandestinité depuis 1980, il passe alors en France puis en Espagne. Devenu anarchiste, il est arrêté en 1996 à Cordoue avec trois autres compagnons sur un braquage où meurent deux fliquettes.
Incarcéré en régime spécial FIES jusqu’en 2006, il participera sans relâche aux luttes à l’intérieur. Il lui reste des dizaines d’années de taule à accomplir dans ce pays, sans compter une condamnation par coutumace à perpétuité en Italie.
Voilà la couverture de cette brochure : « J’ai réalisé presque tous les rêves que j’avais, et souvent je fais la comparaison entre mon existence et l’ouvrier que j’aurais été si j’étais resté au village. Comme mes vieux camarades d’école, je serais aujourd’hui certainement marié et avec des enfants, obligé de travailler dix heures par jour pour faire vivre une famille. Crevé après le travail, je resterais là à fixer cette boîte idiote, confortablement assis en pantoufles, pour ensuite m’en aller au lit, mort de fatigue et détruit… Aujourd’hui, je ne serais probablement pas en prison.
Mais même s’il était possible de revenir en arrière, je ne changerais pas d’un millimètre la route que j’ai choisie. Que serait-il advenu de moi si la lumière de la lutte n’avait pas éclairé mon chemin ? »
On peut la télécharger ici.