Vendredi 10 janvier 2020, 19h :
Combattre l’existant pour en finir avec la domination, au Chili et ailleurs
Depuis plus de deux mois, l’ordre établi est amplement secoué par une explosion sociale au Chili. Émeutes, affrontements contre les forces de l’ordre, attaques tous azimuts contre des bâtiments étatiques et religieux, incendies de locaux commerciaux et d’infrastructures de transport, se sont répandus comme une trainée de poudre sur l’ensemble du territoire.
Ni l’état d’ugence et le couvre-feu décrétés dans un premier temps, ni la répression policière qui continue son sale boulot, tuant, blessant et mutilant gravement, et enfermant en masse, ne sont parvenus à mettre un terme à la révolte.
Les habituelles manœuvres des pacificateurs de tout poil (dont les organisations politiques de gauche) visent aussi à ramener la rage vers les canaux démocratiques. En mettant en avant “l’intérêt national” et des revendications telles que l’élaboration d’une nouvelle constitution, les aspirant-e-s au pouvoir (y compris populaire) tentent de désamorcer tout le potentiel subversif contenu dans de multiples expressions destructrices qui se déploient sans leaders ni partis.
Des compagnon-ne-s anarchistes qui prennent part à cette révolte sur le territoire dominé par l’État chilien ont à cœur de partager les situations vécues, ainsi que leurs réflexions et leurs questionnements sur les dynamiques en cours, posant ainsi des jalons pour un échange réciproque et une solidarité revolutionnaire.
Et c’est aussi parce que nombre des problématiques cruciales qui les préoccupent, notamment liées aux propositions et interventions anarchistes pour étendre et approfondir les moments de rupture, font écho ici, que nous saisissons à notre tour cet appel au vol pour inviter à une discussion, le vendredi 10 janvier à la bibliothèque Libertad.