Il ne fait aucun doute que le « pass » est une mesure policière, afin de garantir la bonne marche de la normalité. Les justifications moralistes ne cachent absolument pas la mesure autoritaire, ce n’est pas pour pour le « bien » de tou-tes, mais pour permettre à la domination de continuer sa course folle.
Depuis l’annonce présidentielle, de nombreuses personnes s’y sont opposées, en manif, en s’attaquant aux centres de vaccination, boycottant voire attaquant les lieux qui mettent en place le pass.
Cependant, même si tout refus d’un ordre porte en soi un germe de révolte, on ne peut faire l’impasse sur les perspectives autoritaires notamment complotistes, antisémites, nationalistes de nombreux organisateurs et de certain-es participant-es a ces manifestations.
Il n’est pas question d’appeler à rester chez soi en attendant que la tempête passe, mais bien de réfléchir à comment, en idées et en actes, exprimer un refus qui ne soit pas celui d’un rapport libéral à la liberté, d’un droit à la consommation, d’un repli derrière des frontières, mais celui d’une liberté démesurée, où personne ne commande, ne gère ni ne surveille.