Vendredi 6 novembre à 18h
Causerie autour de La guerre du sous-sol
(Cahier Hourriya n°6)
Vendredi 20 novembre à 18h
Apéro-auberge espagnole
Vendredi 27 novembre à 18h
Pris dans la toile : causerie autour de l’informatique,
des télécommunications, de leurs évolutions à venir et
de leurs conséquences
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Vendredi 6 novembre à 18h
Causerie autour de La guerre du sous-sol (Cahier Hourriya n°6)
Assis dans leur voiture avec leur masque, Bidulette et Bidulo sont à leur dernier clic pour commander depuis leur smartphone un repas chaud et exotique, qui sera livré à leur domicile d’ici quelques minutes, pile au moment où ils commenceront à regarder leur série du moment, l’histoire d’une énième catastrophe…
Contents de leur soirée tranquille, tous deux sont précisément à l’image du monde tel qu’il est dessiné par les États et le capital, tel qu’il nous est habituellement représenté dans sa grandeur, et célébré pour les bienfaits de son modèle économique comme pour les possibilités incroyables assurées par la technologie, érigée en gardienne du temple. Bien évidemment, celles et ceux qui face à la normalité de la vie dans cette société se sentent traversés par un frisson, celles et ceux qui décident de lever le voile tissé par le pouvoir qui s’interpose entre eux et la réalité, ne peuvent qu’apercevoir l’horreur d’un système basé sur l’exploitation extensive de l’humain et de toutes autres formes du vivant.
La guerre du sous-sol, le sixième des cahiers anarchistes internationalistes Hourriya, nous invite à un exercice inconfortable, grâce à différentes contributions, pour prendre connaissance de l’existence d’un pouvoir que l’on rencontre ici dans un de ses aspects essentiels : sa matérialité, au sens profond du terme. Un pouvoir quotidiennement à la manœuvre aux quatre coins du monde, qui pille les matières premières, indispensables à sa reproduction, telles que le pétrole et les minerais de toutes sortes extraits du ventre de la terre, s’appuyant sur une logistique financière et infrastructurelle qui permet de spéculer sans frein et de transporter ces substances efficacement. Une entreprise qui produit exploitation et esclavagisme, empoisonnement et destruction, guerres et ravages, que l’on veut mieux connaître, pour mieux l’attaquer.
Et cela d’une part en questionnant les différentes expériences d’oppositions et de résistances « locales » à des projets issus de cette logique capitaliste, ainsi que le sens qu’elles pevent véhiculer, plus ou moins partageables pour des anarchistes, et de l’autre en s’inspirant des attaques qui se produisent de toutes parts contre les infrastructures qui alimentent ce cycle de profit et de dévastation. Des pistes de réflexion utiles, que cette causerie sera l’occasion de prolonger, pour quiconque décide « par soi-même d’agir directement pour ses propres raisons contre un ou plusieurs éléments concrets participant à l’administration autoritaire des espaces et des êtres, ouvre une porte au présent pour se débarrasser des faux remèdes. Il s’agit bel et bien de sortir de la position d’attente et de passivité angoissées à laquelle l’Etat et ses souteneurs voudraient nous réduire pour permettre à l’argent et à la police de continuer à mener la danse macabre ».
Les Cahiers Hourriya ainsi que d’autres textes sur ce sujet sont disponibles à la bibliothèque et seront aussi disponibles le jour de la causerie.
Vendredi 20 novembre à 18h
Apéro-auberge espagnole
Pas de raison particulière, si ce n’est l’occasion de se retrouver autour de victuailles pour palabrer sur les écrits à disposition à la bibli : brochures et livres, affiches et autocollants… Un temps pour discuter, pourquoi pas, de ce qui nous anime et se nourrir les unes les autres de nos perceptions et analyses d’une réalité toujours en mouvement. Que ce soient les nouvelles configurations auxquelles nous devons faire face et bien sûr des révoltes et des attaques qui nous enthousiasment !
On l’aura compris, un apéro en mode auberge espagnole — à boire et à manger — à la bibli, avec des bouquins à emprunter, des brochures et autres à prix libre et aussi, des éditions dont on a choisi de distribuer les livres. Une occasion de se rencontrer, en plus des permanences qui ont lieu tous les mardis de 17 à 20h et des causeries qui reviennent au fil du temps.
Vendredi 27 novembre à 18h
Pris dans la toile : causerie autour de l’informatique,
des télécommunications, de leurs évolutions à venir et
de leurs conséquences
Au cours des quarante dernières années, l’invention et la propagation de certains systèmes et de certaines machines, parmi lesquels l’ordinateur, Internet et le téléphone portable (puis le smartphone), ont engendré des changements profonds et dans tous les domaines.
Changements dans le domaine de l’exploitation, de la production, de la consommation, de l’administration et de la répression. Changements des comportements, des « modes de vie », des rythmes et des mentalités. Changements dans la sphère affective, sensible et émotionnelle. Changements des relations avec soi-même et avec les autres, dans le rapport à la réalité, dans le domaine de la lutte et des hypothèses et perspectives révolutionnaires etc., etc.
Alors que les applications de ces technologies modernes ainsi que le champ de leur utilisation augmentent sans cesse, promis à un bel avenir notamment avec le déploiement généralisé de la fibre optique ainsi que l’avènement de la 5G et de la dite « l’intelligence artificielle », ces évolutions ont peu à peu révélé toujours plus clairement une forme de servitude nouvelle et supplémentaire, renforçant par ailleurs celles qui la précèdent, et ont mené à la formation d’un pouvoir de type nouveau.
Mais le ciel radieux de ce nouveau socle mêlant l’informatique et la communication, socle désormais essentiel à ce monde d’autorité et d’obéissance, de fric et d’exploitation, de passivité et de bêtises, a été dès le début obscurci par les nuages noirs de la critique et de la lutte. Deux éléments, s’alimentant et se renforçant mutuellement, qui connaissent actuellement une actualité et un regain de vitalité…
* * *
Un recueil de textes sur la question sera disponible à l’occasion de la causerie, d’autres sont déjà disponibles à la bibliothèque.