Discussion « Ni de leur guerre, ni de leur paix »

Mercredi 15 octobre à 20h, discussion à la bibliothèque Libertad : « Ni de leur guerre, ni de leur paix » :

 » Pour mener la guerre à cette guerre, contre le terrorisme de l’Union sacrée, contre les tentatives de criminalisation qui nous guettent, contre les canailles va t’en-guerre et les pacifistes sincères ou d’occasion : Nous serons de ceux et celles qui n’ont pas d’ennemis de l’autre côté d’une frontière quelconque, qui n’ont pas de patrie à défendre et qui affirment que notre ennemi n’est pas l’autre (arabe ou occidental) mais les Etats démocratiques ou non qui nous dépossèdent de nos vies »
Coordination des ennemis de l’intérieur, janvier 1991

« A la manifestation contre le « Sommet de Paris », du 19 décembre dernier, une centaine de camarades ont brulé tous les drapeaux de tous les camps aux cris de «Ni Jihad, ni croisade des droid’Lom, guerre aux Etats» et distribué un tract appelant au sabotage de la paix sociale. »
Quilombo n°1, mars/avril 1991

Cet extrait d’un tract distribué à plusieurs milliers d’exemplaires lors des manifs parisiennes contre la première guerre du Golfe nous rappelle non seulement que l’intervention actuelle des grandes puissances en Irak (et Syrie) ne date pas d’hier, mais surtout qu’aujourd’hui les radicaux et autres révolutionnaires semblent plutôt atones.
Alors que certains sont parfois tentés au nom de la logique réaliste du moindre mal à choisir des camps (on appuie par exemple aujourd’hui le PKK kurde comme on appuyait l’UCK kosovare lors de la guerre en ex-Yougoslavie), d’autres s’embourbent dans des analyses géostratégiques à n’en plus finir, qui deviennent finalement un substitut d’action au nom de la vieille carotte que théoriser en rond c’est déjà agir.

Historiquement, les anarchistes ne sont pourtant pas démunis face à ce genre de situation : appels à la désertion et à l’insoumission des troupes de l’armée française, sabotages du militarisme et de l’industrie de guerre… et attaques contre la paix sociale qui règne autour de nous. Parce que leurs guerres sont quotidiennes et se nomment exploitation et domination, parce que leurs guerres extérieures nécessitent un degré accru de pacification interne, parce que quand l’Etat prétend intervenir contre le terrorisme -lui qui s’en est fait une spécialité-, c’est en réalité à tous les révoltés possibles de l’intérieur qu’il s’en prend. La dernière loi en la matière qui introduit la notion de « terrorisme individuel » est suffisamment claire à cet égard.

Ni de leur guerre ni de leur paix,
Guerre sociale contre tous les Etats (démocratie marchande, califat revisité ou dictature old school) et contre le capital qu’ils protègent…

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